Il était une fois… mes chevaux. (Loonngggg)

Et voilà, je me lance à mon tour. Quand je prends le temps de lire vos expériences avec votre noble compagnon, je me rends contre de l’énorme cadeau que vous faites à partager ainsi une partie de votre vie, de votre vécu. Les réflexions que je viens à faire sur ma propre attitude avec mes compagnons à quatre pâtes sont souvent du à ce que je lis, à ce que j’entends et à ce que j’observe. Le monde des chevaux est fascinant à bien des égards. Les opinions varies, changent ou se maintiennent. Je vous dis donc un énorme merci pour vos écrits.

À mon tour, je me permets de prendre un espace dans cette toile immense qu’est le web. Pourquoi ?! Je ne suis pas une personne de nature qui aime partager sa vie. Mais… je me permets d’écrire ainsi pour pouvoir par la suite me relire et constater mes avancements, mes joies, mes erreurs, mes peines, bref toutes ces expériences et émotions que m’a fait vivre cet équidé qu’est le cheval. Certaines personnes qui liront mes écrits jugeront que je suis peut-être la personne la moins apte à avoir et manipuler des chevaux. D’autres diront tout le contraire. Et il y a ceux qui ont la même philosophie que moi. Vivre et laisser vivre. Je ne me considère pas douée avec les chevaux. Je ne me vois pas comme la meilleure cavalière. Je me vois seulement comme une personne qui a la chance de vivre sa passion à fonds et d’en apprécier chaque moment. Ce qui est merveilleux avec une passion, s’est qu’elle puisse être partagée.

Je vous présente donc ;
Il était une fois… mes chevaux.

Mon premier souvenir de cet équidé remonte à mes huit ans et est sans contredit cet immense bête noire dans un champs entourée d’épis de maïs dans un village de St-Lambert, près de Québec. Pour les yeux d’une petite fille, un cheval de trait paraît réellement énorme. Ce cheval grandiose avait pour compagnon un petit poney d’un brun brûlé et de crins blonds qui ne m’intéressaient point ainsi que deux autres chevaux tout deux baies n’attiraient en aucun cas mon attention. Rien n’était comparable à cette grosse tâche noire dans le champ.

Craintivement mais curieusement, je me surpris à prendre chaque jour mon vélo, que se soit une journée d’école ou de congé, pour parcourir les quelques kilomètres et simplement m’arrêter sur le bon du chemin pour voir avec émerveillement ces quatre mousquetaires braver le temps et les intempéries de la météo. Eux pouvaient le faire, alors moi aussi ! Je ne vous raconterai pas le nombre de grippes, rhumes et autres petites maladies que j’ai eu à force de combattre dame nature. En y repensant, ma mère devait être découragée (lol).

Il n’a pas fallu bien longtemps au propriétaire des lieux pour remarquer la petite tête qui passait chaque jour devant chez lui pour n’arrêter que face à son champ. C’est ainsi que je fis la connaissance de ce que je pourrais appeler un grand-papa anti-social mais qui aimait la compagnie sans trop le démontrer. Oh là là, quelle gêne lorsqu’il m’a abordé ! Timide à n’en plus finir, je prenais mon courage à deux mains pour essayer de lui dire tout les jours un : Bonjour. Avec le temps, ça a porté fruit. Le monsieur en question m’a permit d’aller dans sa cour pour regarder les chevaux de plus près. Ouf ! Je ne me contenais plus. Les yeux brillants aux larmes, j’ai du le remercier pendant des jours et des jours. Finit le bord de la rue, j’étais maintenant devant les clôtures, fière d’avoir combattu ma timidité. Mais encore plus, j’étais profondément touchée de pouvoir regarder de plus près mon grand amour noir.

Nombre et nombre d’heure à regarder ces animaux. L’école finissait… vite vite à la maison et départ pour aller voir les chevaux. Jour de congé… vite vite, levé du corps, déjeuner rapide et hop ! En direction des chevaux. Jour de pluie… allons, botte de pluie, imperméable et en route ! Il neige… habillée en vrai bonhomme de neige et go, vers les chevaux.

Et puis… un été… ça y était. J’ai traversé la clôture.

Quel moment stressant ! Quand on est petite, on s’imagine bien des choses. L’herbe allait m’engloutir, j’allais me noyer dans le petit ruisseau de… dix centimètres de creux, les épis de maïs allaient m’enlacer de partout et me tenir prisonnière. Des mouffettes ninja allaient sortir en courant pour m’attaquer. Que d’imagination ! Malgré tout, après une bonne inspiration… je fis un pas. Puis un deuxième.

Les 4 chevaux se tournèrent vers moi. Mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!! La clôture n’a pas été longue à rejoindre. Je crois m’avoir bel et bien lancé dans les airs entre les barreaux pour retrouver la sécurité du sol. Le sol de ‘’l’autre côté’’. Bien moins dangereux…

Le souffle court, j’entrepris de me calmer. J’étais peut-être peureuse, mais tout de même entêtée du haut de ma petite hauteur. Après m’être calmé, je me suis retournée pour regarder vers le package maléfique. Et bien oui, c’est moins effrayant de ne pas regarder ce qui nous fait peur (lol). Devant moi, de l’autre côté de la clôture se trouvait une énorme… une gigantesque masse noire. Deux yeux globuleux me regardaient, le regard curieux.

Je n’en revenais pas de constater de la grosseur de ce cheval. Hypnotisée, j’ai bien malgré moi avancé la main. Bien sur, dans mon imagination débordante, j’étais possédée par un esprit relié à la ‘’bête’’.

Le contact se fit. Surprise, je constatais que son chanfrein était à la fois doux et rugueux. Une certaine chaleur s’y dégageait. En y repensant, je me souviens encore de la sensation de ce premier touché. Ce fut le premier contact établi avec ce cheval que j’appelais affectueusement Black quelques jours plus tard. Et oui… j’écoutais les émissions de l’étalon noir lol.

Après cette expérience, je ne jurais que par Black. Je suivais ce cheval partout dans le champ. Un vrai pot de colle. Les autres chevaux ne pouvaient pas vraiment m’approcher car mon destrier me protégeait contre vent et marré. Oh bien sur, j’ai fini par m’intéressée aux autres compatriotes de l’enclos, mais jamais je ne quittais mon beau noir des yeux. Et s’était réciproque. Peu importe l’endroit où je me trouvais dans le package, il n’était jamais très loin.

Le tout semble poétique, et pourtant, ce sont mes souvenirs d’enfants tels qu’ils sont.

La suite me semblait irréaliste étant jeune et avec l’âge que j’ai prit, je me rends compte que ce cheval m’aura transmit beaucoup de son savoir.

Quelques souvenirs me permettant de me remémorer Black me sont restés en tête malgré les années écoulées.

Quand on est jeune… on fait parfois quelques bêtises…

Moi et une amie avions découvert que lorsque nous faisions brasser les épis de maïs dans le champ, les chevaux en avaient peur et partaient au grand galop à l’autre extrémité du de l’enclos. Il faut dire que avant que je comprenne ce qu’était la peur, il a fallu que j’y goûte… en direct.

Une journée, belle et ensoleillée comme on les aimes, je me promenais dans le package avec mes amis les équidés. Tous broutaient paisiblement. Je marchais un peu plus loin, pour me rendre au ruisseau mouiller les brosses dans l’idée de faire une beauté à Black.

Cric ! Crack !! Ohaa !

Mon amie, était arrivée sans que je le sache, s’était cachée dans le maïs et dans un élan de passion que je pourrais maintenant qualifier de complètement stupide, elle fit peur aux chevaux.

Lorsque j’ai entendu tout ces bruits, je me suis retournée pour voir arriver devant moi une gigantesque masse noire suivit par trois points plus petit à une vitesse qui me pétrifia sur place. Je ne pouvais plus bougée, apeurée par ce qui arrivait.

Dans un élan d’ultime effort, je suis parvenue à courir de quelques pas avant de trébucher au sol et tomber. La peur me glaçait le sang et me sentant complètement démunie, je me suis mise en petite boule.

J’attendais le moment fatal.

Qui ne vint jamais.

Quand j’ai osé regarder ce qui se passait en me retournant, ma première vision fut de voir deux sabots à quelques centimètres de moi. Tremblante, les larmes m’ont monté aux yeux. J’étais convaincue de mourir piétinée.

Et puis, deux naseaux sont apparut dans mon chant de vision, près de ma joue. Et j’ai compris que tout allait bien. En me relevant, je fis un énorme câlin à Black. Les traces au sol m’avait fait remarqué que mon destrier charmant avait glisser de son mieux pour s’arrêter avant le moment fatal.

C’est ce genre d’histoire qui fait frissonner à son souvenir. La situation aurait put se transformer en un drame… pas des plus agréable. Mais tout a bien finit et je n’ai plus jamais brassé d’épis de maïs loll. Et pour ce qui est de mon amie, elle ne fut plus jamais en mesure de m’approcher lorsque j’étais avec Black. Il la mordait ou lui presentait son arrière main.

Sur cette note, je termine mon morceau de vie avec ce cheval qui doit maintenant galoper librement au gré du vent. Il sera à jamais gravé dans ma mémoire et mon cœur. Je n’ai jamais demandé son vrai nom à son propriétaire. Pour moi il était et sera toujours mon Black.

SUITE :?: :?: :?:

C'est trop bon!!!

Wouaouw Eklypse! Tu me bouleverse vraiment là! J'ai les yeux pleins d'eaux! Tu me fais remonter pleins de souvenirs d'enfance et toute la magie qui entourait les chevaux que je voyais!

Merci de partager ça!... Je suis toute émue, c'est fou! J'ai les yeux plein d'eau!

MOn dieu, je braille sur la job!!! Démon sort de ce corps!!!!!!!!!!!!!!!

Merci les filles, j'adore écrire. C'est sympa d'avoir de beaux commentaires .

Oh, je pensais que j'étais en train de lire un livre et ca a arrêté là

par chance que j'avais minuté mon souper parce que je l'aurais oublié...

On veut la suite

Très beau Éklypse.
Maintenant que tu nous a mis l'eau à la bouche, tu n'as plus le choix que de continuer.
Vite, la suite!!

Oui c'est bien vrai!!

Wow c,est beau ton récit. Une chance que tu n'as pas été piétinée.

Merci merci

Et oui il y aura une suite. Avec un autre cheval qui a marqué ma vie

À suivre...

C'est super !!!!!! Tu écrit vraiment bien

J'aime vraiment ton histoire Éklypse...
Je comprend tellement avec qu'elles yeux d'enfants tu voyais tout cela... plein d'heures passer devant ou sur une clôture que pour le plaisir de les contemplés....
Wow... je crois que tous ici on a ça en commun.

J'en veux encore de tes histoires

Dans les mêmes temps que mon adoration avec mon Black adoré, j’ai fait une découverte qui changea complètement ma vie.

Un beau matin, mon papa est venu me voir et m’a demandé : Ma puce, tu aimerais aller faire une randonné ?

Petite Caro, les yeux ronds comme des billes : Pour vrai de vrai ?

Oh là là, le malheureux m’avait répondu oui.

Une semaine plus tard, le grand jour était enfin arrivé. Ma patience avait été récompensée. Silencieuse mais ne tenant plus en place, les yeux maintenant grand comme des soucoupes volantes, nous avons franchit l’entrée d’une écurie de randonnée.

Des chevaux… PARTOUT. Le paradis sur place.

Six bêtes poilues de couleurs différentes attendaient sagement près de la très grosse cabane de bois portant le mot de grange. Timidement, la main dans celle de mon papa, pratiquement cachée derrière sa jambe, je n’écoutais pas un mot de ce qu’il disait au monsieur (ou une femme ?!).

Parmi ces êtres colorés, un petit brun m’a semblé très différents des autres. Oh oui… il était magique. Et si beau !! Tout brun foncé avec une crinière et les pattes noires. Il était peut-être un peu plus petit que Black mais moi… en tant que petite fille pleine d’imagination, nous étions déjà dans les nuages, volant au gré du vent.

Et puis… malheur ! Ce n’était pas lui qui m’était destiné. Alors là, finit la gêne, je voulais ce cheval.

La guide a bien essayé de me dire que ce petit cheval était caractériel (non mais pour une petite fille… à pars trouver le mot ‘’caractériel ‘’ très long à dire, c’est pas vraiment fun), je ne voulais rien savoir. Alors la guide a accepté mais m’a averti tout de suite que si j’avais peur, que nous changerions de cheval.

Je ne l’écoutais déjà plus. Je l’ai entendu rire avec mon père derrière, mais mon, j’allais dire bonjour à mon bonhomme. C’était ‘’mon mien’’.

Ohh qu’il était doux ! C’est tout ce que j’ai eu le temps de constater avant de me faire soulever et être mit sur son dos.

Saperlipopette !! Maudit vertige… Non mais, faudrait avertir avant de se faire hisser sur un très très grand cheval de 14 mains… pfffff…

Prenant mon courage et une bonne inspiration, je me suis penchée pour le flatter et on m’a ensuite tendu deux cordes dures avec pour seule explication : Tiens ça. Pour avancer tu serres les jambes.

Quoi !? Mais mais mais… mais… ça va bien trop vite à 3 km/hrs.

C’est ainsi que je fis la connaissance de Ti-Gars.

Hihihi c'est trop choux!!!

Tu écris vraiment bien !!! C'est plaisant de te lire

Le pire la dedans c'est qu'elle ne me les a pas conté avant!!! Je découvre ses histoires en même temps!!! C'Est tellement bien conté!

Ti-Gars…

Ma première randonnée avec lui me semblait être comme un rêve. En faite, s’était un rêve bien vivant pour la petite fille que j’étais, chevauchant mon cheval magique et magnifique.

Tout ce dont je me souviens de cette première fois sont les pieds et les oreilles de mon destrier majestueux brun. J’étais tellement fascinée par ses deux petites antennes qui se promenaient dans tout les sens en revenant toujours vers moi. Un vrai chat !

En faite, la guide m’avait chicanée. Mon vertige passé, ma curiosité prenait le contrôle de mes mains. Elles étaient possédées ! Une force irrésistible les faisait avancer pour aller toucher ces deux bouts pointu un à un.

Mais ohhhh !!! Ça brasse cette tête la après ! Je ne comprenais pas et à chaque fois je m’agrippais après ces trucs longs qu’on m’avait dit de tenir et je prenais une poignée de crin noir. Personne ne m’avait dit à quoi servait ce bout devant moi ressemblant à une poignée mal formée.

Et voila que je recommençais. J’avançais une main… giligili sur l’oreille et… ouahhhhh ! Tremblement de terre. Et encore une fois… la guide me lançait un regard disant clairement : Fait pas ça.

Je dois avouée l’avoir refait quelque fois par la suite, mais chuuuttt, la guide ne m’avait pas vue. Ti-Gars, lui, ça n'avait pas l'air de lui déranger. Après chaque brassage de tête, il prenait une bouchée d'herbe au sol.

Après cette expérience pour le moins effrayante et amusante, mon attention se reporta sur les pieds que j’appris plus tard portant le nom de sabot.

Petite fille que j’étais, une question bien précise me trottait dans la tête : Mais comment il fait pour marcher sans tomber ??? Je n’ai jamais osé poser la question à la guide ni à mon papa, mais je m’étais promis d’essayer de marcher comme un cheval pour comprendre… loll

Zute… la randonnée finissait. Moi qui avait à peine eu le temps de regarder le paysage et qui commençait à avec la chanson de Lucky Luke dans la tête.

On me débarqua de Ti-Gars… et oui, j’étais très petite pour mon âge. Le visage triste, je me suis accrochée au cou de mon cheval magique et lui ai murmuré que je reviendrais…

Le lendemain matin !

C'est cuuuuuuuuute!

WOWW!! J'adore te lire! On dirait un conte pour enfant et j'adore sa!! Est-ce que sa continue??

Baloubet_horse